Toute l'info de Thierry

 
  Du 13 au 17 Février 2006  
   
 

CANARY WHARF CLASSIC
Londres, du 13 au 17 Février 2006

 
 

FINALE : Thierry LINCOU bat Anthony Ricketts (Aus)
11/9, 6/11, 11/7, 7/11, 11/3 (88m)

 

 


 
 

"Cela fait longtemps que je l’attends, cette victoire. Je n’ai rien gagné depuis le Pakistan, et j’avais vraiment besoin d’une victoire.

"De jouer comme j’ai joué au premier, ça fatigue, ça fatigue énormément. Alors, naturellement, tu essaies de faire ce que tu peux pour économiser ton énergie, pour gérer la fatigue physique. C’est une baisse de régime inconsciente parfois, et c’est un cycle, tu descends, et puis tu te dis qu’il faut que tu reviennes dans le match…

"J’avais du mal à rester concentrer, parce que la balle se refroidissait et ralentissait. Alors j’avais envie de jouer court….

"Dans le 5ème, je savais que si je prenais un bon départ, j’allais pouvoir me relâcher et bien jouer. Au 3ème échange, il a tenté d’accélérer le jeu, mais il n’a pas réussi à prendre le point, et peut-être que cela lui a filé un coup au moral.

"Anthony est rapide sur le court, tu n’as pas le temps de t’organiser, alors il faut tout faire pour prendre son temps. Il ne faut jamais le lâcher d’une semelle. De plus, il a considérablement amélioré son jeu à l’avant du court. Il m’a mis quelques beaux winners, et heureusement qu’il en a mis dans la plaque, parce que cela aurait pu faire la différence…

"Il a joué 20 jeux cette semaine, dont 5 aujourd’hui. Alors, chapeau. C’était très agréable ce soir de jouer devant un public nombreux et passionné. Merci aux sponsors, aux organisateurs, Tim, Peter, Angus, et surtout aux arbitres, ils font un boulot d’enfer, et nous leur sommes très reconnaissants.

"À la fin de l’année, j’ai souffert d’une vraie fatigue mentale, on a eu tellement de tournois les uns à la suite des autres, avec la pression que cela a impliqué sur le classement, et puis, être loin de ma famille à moi, tout ça m’a fait passer dans un creux à la fin de l’année. Et comme je n’ai pas vraiment pu décompresser, avec Chicago tout de suite, j’ai accusé un contrecoup, surtout avec le classement de janvier qui est descendu dramatiquement… j’ai pris un gros coup au moral.

"Hier, j’ai explosé à la fin du match, c’était instinctif, aujourd’hui, j’étais plus contrôlé, plus sérieux peut-être. On dit que les Champions ne meurent jamais, que c’est dans la tête, que ça revient toujours et ce week-end, il y a peut-être eu un décalage des objectifs. Attention, je ne veux rien enlever à Greg qui a superbement joué, mais j’ai fait trop de fautes et bien trop de complications. Mais peut-être que c’est cela qui me fallait, ça m’a décomplexé, cela m’a permis de me relâcher, et de regrouper.

"Je veux dédier cette victoire symbolique à ma compagne Céline qui au jour le jour, doit supporter la vie d’un joueur de squash, et je sais à quel point ce n’est pas toujours facile pour elle, surtout avec un bébé.

"Et un petit clin d’œil pour mon nouveau partenaire ASICS, qui m’a vu perdre en finale des Championnats de France. Cette victoire représente un nouveau départ aussi bien pour ma carrière que pour cette nouvelle collaboration."

                          
Thierry LINCOU