Le squash, un sport maîtrisé par la
France
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Thierry Lincou, N°1 français
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AFP
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De sa
naissance outre-manche à son exposition
médiatique, le squash a pris une
nouvelle dimension, en France notamment.
Jusqu'en
2004, le squash de compétition n'a
vu que des champions britanniques ou
originaires d’anciennes colonies
anglaises. Le premier titre mondial du
Français Thierry Lincou, qui a bousculé
l'hégémonie anglo-saxonne, a relancé
l’intérêt des nations et des passionnés
français pour ce sport désormais très
médiatique dans l’hexagone.
Les
championnats de France de Squash, qui se
sont disputés du 10 au 12 février à
Nîmes, ont vu s’affronter les 16
meilleurs français et les 16 meilleures
françaises dans un tournoi à ambiance
internationale. Le titre chez les hommes
est revenu à Grégory Gaultier, n°11
mondial, devant son aîné réunionnais
Thierry Lincou, n°5. Chez les femmes,
Isabelle Stoher, n°1 française a
remporté son 9e titre consécutif devant
Célia Allamargot (N.3). |
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Arnaud
DUVAL
Publié le 27/02 à 17:18 |
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Comment est né le squash ? |
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Le Squash a vu
naissance en Angleterre au début du XIXe siècle.
Mais, tout comme le tennis, le badminton ou
encore la pelote basque, ce sport de raquettes
serait un descendant direct du Jeu de Paume
inventé en France au début du XIIIe siècle.
Jouée avec ou sans mains gantées, la Paume,
encore en vogue dans les cours de récréations de
nos jours, consiste à faire rebondir une balle
contre un mur avec la seule force de la paume de
la main. Importé au XVIe siècle outre-manche
sous le nom de Court Tennis, le Jeu de Paume se
jouait tout d’abord avec des raquettes. Puis les
anglais inventèrent le jeu de rackets (NDLR :
futur tennis) vers 1830. Joué à plusieurs sur un
grand terrain (18,21m sur 9,08m) à l’aide de
raquettes et d’une balle en cuir, ce nouveau jeu
est pratiqué principalement par l’aristocratie
anglaise en extérieur puis en intérieur. C’est
en attendant leur tour de jouer au « rackets »
que deux étudiants de la prestigieuse « Harrow
School » de Londres s’amusèrent à frapper une
balle crevée contre les murs du collège. La plus
grande variété de coups offerte par les rebonds
de la balle dégonflée et les efforts de
déplacement pour la frapper inventèrent les
rudiments du squash.
Le jeu prend
alors une nouvelle dimension avec la création
d’une balle creuse molle en caoutchouc, la
création du premier court en 1883 et la
définition d’une terminologie. Le nom « squash »
vient du verbe anglais « to squash », écraser en
français, en référence au bruit atypique de la
balle déformée à chaque impact contre un mur.
Puis les migrations anglaises commencent à
vulgariser le sport dans le Commonwealth mais
aucune association n’arrive à harmoniser les
règles du jeu dans le monde, l’Amérique du Nord
préférant un système de comptage de points
différent et une balle plus rebondissante.
En 1922 a lieu
le premier Championnat Open Britannique
considéré à l’époque comme les premiers
Championnats du Monde. Le tournoi se dispute
alors sur une réplique du court du Bath Club de
Londres, construit au début du XXe siècle. Les
dimensions (9,75 x 6,4 mètres) du terrain ont
été choisies pour servir de référence depuis à
la construction de chaque court de squash dans
le monde. En 1928, la « Squash Racket
Association » devient la première fédération
nationale en Angleterre après avoir été placée
sous l’égide de la Tennis and Rackets
Association. Elle organise les premières
compétitions dont le British Open en 1930.
Emergeront par la suite les premiers joueurs
professionnels incarnés par les Pakistanais Khan
dans les années 50, puis par l’Irlandais Jonah
Barrington et les Australiens Hunt et McKay dans
les années 60. |
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Les règles du jeu |
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Le squash est
un sport qui se joue à deux, ou par équipe de
deux joueurs, dans un terrain entouré de quatre
murs blancs ou en verre pour permettre la
présence de spectateurs. Les deux joueurs
doivent renvoyer, chacun leur tour, la balle
contre le mur frontal après au maximum un rebond
par terre. Ils peuvent s’aider des murs
transversaux et du mur de derrière mais ne
doivent en aucun cas sortir la balle des limites
du terrain ni gêner l’adversaire pour accéder à
la balle ou pour la frapper. La technique pour
gagner des points consiste à éloigner
l’adversaire du T central dessiné en rouge sur
le parquet. Pour se faire, il faut alterner
coups longs, parallèles, amortis et envoyer la
balle le plus près possible des murs latéraux.
Comptage des
points :
Jusqu’à l’été 2005, seul le serveur pouvait
marquer des points en gagnant l’échange et
chaque match se jouait en 3, 4 ou 5 manches.
Chaque jeu se disputait en 9 points sauf en cas
d’égalité à 8-8 où le receveur choisissait alors
de finir le jeu en 9 ou 10 points. Le système de
comptage a été modifié afin de diminuer la durée
des manches, favoriser le spectacle et adapter
le système de comptage des points au format
télévisuel. Désormais, chaque échange donne
l’enjeu d’un point et les replis stratégiques
pour souffler ne sont donc plus possibles.
Chaque jeu se compte en onze avec deux points
d’écarts.
Le service :
Chaque échange commence par un service unique.
Le premier serveur est choisi par tirage au
sort. Au début de chaque jeu et de chaque main,
le serveur choisit son carré de service avant
d’alterner en cas de marque. Un service est
considéré valable lorsque le serveur a un pied
dans son carré de service, que la balle touche
directement le mur frontal au dessus de la ligne
dédiée et que le premier rebond de la balle se
produit dans le rectangle du receveur sans
sortir des limites latérales.
Comment gagne t-on un point ?
- En cas de service incorrect.
- En cas de renvoi incorrect (sortie ou touche
des limites, balle dans le tin, double rebond au
sol avant la frappe).
- Si la balle qui se dirige vers le mur frontal
touche l’adversaire.
- En cas de gêne de l’adversaire au moment de
frapper la balle, à savoir si il se trouve dans
le triangle formé par la balle et les deux
angles du mur principal au moment où le
relanceur frappe la balle. L’arbitre accorde
alors un « Stroke » ou point gagnant en
français.
- Si le relanceur est gêné volontairement par
son adversaire pour accéder à sa position de
frappe ou si la position de ce dernier empêche
le joueur de frapper la balle correctement sans
toucher son adversaire. L’arbitre accorde alors
un « Stroke » après que le joueur gêné lui en
ait fait la demande la main levée au ciel.
Au squash, le dernier tireur doit faire l’effort
de laisser le champ libre à son adversaire pour
accéder à la balle sous peines de se voir
accorder un « Stroke » contre lui.
Le « let » ou gêne.
Si un joueur s’estime gêné par son
adversaire au moment de courir vers la balle ou
de la renvoyer, il peut demander un « let » à
l’arbitre, c’est à dire une demande de rejouer
le point, en arrêtant sa course et en se
retournant vers l’arbitre la main levée. Ce
dernier apprécie alors la décision suivant la
configuration du jeu. En l’absence de « l’homme
en noir », les règles traditionnelles de
courtoisie s’appliquent et une demande de let
est rarement refusée par les deux joueurs. Ce
respect de l’adversaire est à l’origine de la
réputation du squash considéré comme un « sport
de gentlemen ». |
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Caractéristiques du
court et de l'équipement
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Terrain :
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9,75 m de long
sur 6,40 de
large.
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Hauteur du mur
frontal : 4,57
m, du mur
arrière : 2,13
m.
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Hauteur de la
ligne de service
: 1,78 m
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Tin (zone à ne
pas toucher
située en bas du
mur frontal) :
43 cm
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Ligne au sol de
service : 5,44 m
du mur central
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Epaisseur des
lignes : 50 mm
Raquette :
Balle :
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Diamètre de la
balle : 40 mm
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Poids : 24 g
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Plusieurs types
de balle
existent suivant
la pratique
envisagée :
bleue pour les
débutants, point
rouge pour les
longs échanges
et
l’entraînement,
point jaune pour
les initiés et
double point
jaune en
compétition.
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Une médiatisation accélérée depuis 2 ans
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Les membres de l’équipe de France de squash
sont unanimes : depuis deux ans, le squash prend
une part de plus en plus importante dans la
presse écrite, les émissions de radio sportives
et sur les sites Internet dédiés. Le titre de
numéro 1 mondial de Thierry Lincou en 2004 a
beaucoup joué sur l’exposition subite du sport.
Bertrand Bonnefoy, Directeur Technique National,
confirme ce sentiment : « Thierry (Lincou) est
le meilleur ambassadeur du squash français. Sa
gentillesse et sa disponibilité en ont fait la
mascotte des journalistes dès qu’il s’agit de
mettre en avant sa discipline». Malgré cet
engouement médiatique, le nombre de pratiquants
et de licenciés n'a cependant pas augmenté en
comparaison aux clubs d'escrime qui ont vu
exploser leurs effectifs suite à la diffusion
des championnats du monde.
En télévision, le squash n’a encore pas le
droit à l’image dans l’hexagone. Contrairement
au football ou au tennis où les groupes
audiovisuels se battent à coups de millions pour
acheter les droits de retransmission, les
dirigeants du squash français doivent payer pour
que les compétitions qu’ils organisent soient
diffusées sur les chaînes du câble. Le DTN
français insiste sur la nécessité de licencier
chaque pratiquant français afin de financer une
couverture médiatique digne du palmarès
tricolore. (Seul 10% le sont actuellement) Un
phénomène qui n’existe pas en Grande-Bretagne
puisque plusieurs matchs de ligue régionale
passent en continu et sont très suivis sur les
bouquets numériques. La preuve que le squash est
télégénique et qu’un marché peut se développer.
Avec les avancées technologiques, la balle est
de plus en plus visible, des ralentis sont
réalisés après chaque échange, permettant de
comprendre et lire davantage le jeu et les
stratégies utilisées par les sportifs. La
mobilité des terrains de squash constitue un
avantage télévisuel imparable. Quelques heures
suffisent pour installer un court totalement
vitré dans des enceintes prestigieuses, aussi
bien en intérieur qu’en extérieur. Les Pyramides
et des îles d’Egypte ou encore les grandes
arènes européennes ont souvent été utilisées
pour installer des courts dans des cadres
paradisiaques et photogéniques.
Alors pourquoi pas en France ? « Une histoire de
culture de ce sport » reconnaît Grégory
Gauthier, n°2 français. Thierry Lincou quant à
lui tient à souligner qu’il faut voir les
progrès réalisés et non pas comparer
l’exposition du squash au niveau de
médiatisation des sports majeurs tel son
concurrent direct, le tennis: « On parle plus de
nous que certains sports olympiques comme le
canoë-kayak ou la lutte gréco-romaine, c’est
déjà une avancée ». Le squash était d’ailleurs
inscrit sur la liste des sports potentiellement
olympiques aux Jeux de 2012, une occasion rêvée
de le faire découvrir du grand public. La 117e
Session du CIO à Singapour en juillet dernier en
a décidé autrement : le squash pourrait être
présent à Londres mais en tant que sport
d’exhibition uniquement. Une décision qui n’a
pas déplu aux organisateurs des Jeux de 2012,
principaux acteurs de ce sport. Le squash devenu
compétition olympique aurait diminué le nombre
de champions britanniques sélectionnables, un à
deux généralement par nation aux JO, alors
qu’ils sont actuellement majoritaires dans les
tournois internationaux. Les performances des
champions tricolores à l’étranger restent donc
les meilleurs vecteurs de la médiatisation
hexagonale, Thierry Lincou en tête, Grégory
Gaultier et Camille Pin symbolisant l’avenir de
ce sport de raquette. |
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Thierry Lincou, la gentillesse incarnée
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Le parcours de ce natif de la Réunion (le 2
avril 1976) commence dès 1994 chez les jeunes
avec un premier titre de Champion d’Europe
junior et une troisième place mondiale dans la
même catégorie. La progression jusqu’en 2002
d’un jeune squasheur qui a commencé à
s’entraîner par correspondance l’amène à une
quatrième place mondiale et une progression de
l’équipe de France de la 11e à la 3e
place l’an dernier. Le Réunionnais explique sa
réussite tout simplement : « Par le travail,
cela fait 20 ans que je pratique ce sport et 15
ans que j'ai un entraînement très sérieux, à
savoir 2 entraînements quotidiens de 1h30 chacun
comprenant des séances techniques et physiques,
sur et en dehors du court. » Le 3 décembre 2004
à Doha (Qatar), c’est la consécration avec la
première place au classement de la Coupe du monde et le titre de Champion du monde
obtenu contre le Britannique Lee Beachill. Après
une année 2005 qui l’a vu tenir son classement
jusqu’en décembre, le pensionnaire du Set Squash
de Marseille pointe désormais à la cinquième
place mais ne perd pas espoir de « revenir au
Top ». « Mes objectifs sont toujours de gagner
des titres de tournois du circuit tels le
British open, le World open et les Masters. » Et
pourquoi pas devenir champion du monde avec
l’équipe de France ? Bertrand Bonnefoy, son DTN,
souligne la cohésion du groupe France qui a
souvent fait la différence dans les compétitions
internationales. Avec Grégory Gaultier, 11e
au classement mondial et dauphin de Lincou au
plan national, les espoirs de consécration
mondiale sont réels. La force du groupe se
résume aussi au fait que les joueurs de l’équipe
de France « soient issus de la même génération »
d’après le n°1 français. Une source proche des
deux hommes, Framboise Gommendy, responsable du
site Internet sitesquash.com, souligne le
respect mutuel des deux hommes : « Thierry
considère Grégory comme son petit frère et le
deuxième prend le premier en exemple de réussite
et de discipline. » |
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Grégory Gaultier, la
relève nationale
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Double Champion
d’Europe individuel chez
les juniors puis chez
les pros en 2004 et
2005, champion de France
en 2004, le palmarès de
Grégory Gaultier à 23
ans est impressionnant.
Depuis septembre 2003,
ce natif d’Epinal (23
décembre 1982) qui
s’entraîne à
Aix-en-Provence oscille
entre la 9e
et la 13e
place mondiale. S’il ne
rencontrait pas
quasi-systématiquement
son compatriote
réunionnais à chaque
compétition
internationale par le
biais des tirages au
sort, Grégory ferait
sans doute parti du Top
5. Dernier entré dans
l’équipe de France,
Bertrand Bonnefoy son
DTN considère que le n°2
français s’est tout de
suite fondu dans le
groupe France pour en
devenir aujourd’hui l’un
de ses piliers.
Q : Grégory Gauthier,
quel est votre quotidien
de squasheur
professionnel ?
R : Deux à trois
entraînements par jour,
c’est à dire le matin de
9h30 à midi et
l’après-midi de 15h30 à
17h. En début d’après
midi, je vois
généralement mon kiné
quand je suis à
Aix-en-Provence au CREPS
(Conseil régional de
l’éducation physique et
sportive).
Q : Comment
êtes-vous arrivé à ce
Haut Niveau
professionnel ?
R : Tout d’abord j’ai
commencé le squash à
l’âge de 5ans, puis dès
l’âge de 13ans j’ai été
encadré par l’entraîneur
national donc ça fait
dix ans que je
m’entraîne quasiment
tous les jours. Une fois
mon bac en poche, j’ai
dû arrêter les études et
me consacrer à 100% à
mon sport. Du coup,
deux fois plus
d’entraînement mais pour
arriver à ce niveau là,
il faut beaucoup de
sérieux et une hygiène
de vie correcte pour
pouvoir rester au top le
plus longtemps possible
et surtout se donner a
100% à chaque
entraînement.
Q : Quels sont vos
objectifs en terme de
carrière ?
R : Mon objectif
premier est de rentrer
dans le top 8 mondial
pour avoir des tableaux
plus faciles puis
j’espère arriver numéro
1 un jour, c’est mon
rêve.
Q : Quels sont les
qualités d’un bon
squasheur ?
R : Ce sport demande
beaucoup de qualité :,
il faut être rapide,
endurant, puissant,
avoir une bonne vision
du jeu et bien sûr une
bonne technique de
déplacement. Il faut
aussi savoir être
économique tout en
jouant à un rythme élevé
et avoir une bonne
maîtrise de la technique
avec la raquette. |
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Camille Serme, future championne du monde?
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Après Isabelle Stoher en 1997, n°1 française
et n°15 mondial, Camille Serme, 16 ans, est la
deuxième française à disputer la finale du
British Junior Open, le tournoi le plus
important des moins de 17 ans. Comme son
compatriote Grégory Gauthier en 2001, cette
pensionnaire de l’INSEP de Créteil a remporté
l’édition 2006 face à la Malaisienne Wee Wern
Low en finale le 26 janvier (9-4, 9-6, 9-6).
Seule athlète européenne couronnée sur
l’ensemble du tournoi, Camille, qui fêtera ses
17 ans le 4 avril prochain, s’impose déjà comme
la n°2 française à l’entame des championnats de
France de Nîmes et comme un grand espoir du
squash mondial.
Q : Quel est votre quotidien de joueuse
semi-professionnelle ?
R : N'ayant que 16ans, je suis dans un
système spécial pour pouvoir concilier les
études et le sport, l'INSEP basé à Créteil (94).
Grâce à cela, je peux m'entraîner deux fois par
jour, ce qui est fondamental pour progresser. Je
m'entraîne parfois seule en utilisant un
dispositif automatique, un nouveau procédé qui
permet lancer des balles sans assistance. Mon
quotidien de sportive de haut niveau n'est pas
facile tous les jours mais lorsque j’atteins un
gros objectif, la satisfaction est si grande que
je veux aller encore plus loin et continuer à
m'entraîner.
Q : Comment êtes-vous arrivée à ce Haut
Niveau professionnel ?
R: J'ai tout d'abord été dans un collège
aménagé à partir de la 5e. Mes cours matinaux
(jusqu’à 15h00) me permettaient d'aller
m'entraîner directement après. Maintenant que je
suis à l'INSEP, le système facilite mes
entraînements quotidiens. Pour atteindre le haut
niveau, il ne suffit pas d'être doué. Il faut
également travailler et c’est que je m’efforce
de faire avec mon entraîneur, Philippe Signoret,
mes partenaires d'entraînements et mon
préparateur physique, Frédéric Roualen.
Q : Quels sont vos objectifs en terme de
carrière ?
R : Je penses avoir le même rêve que tout les
sportifs de haut niveau: devenir un jour
championne du monde! J'aimerais également
partager des moments forts avec l'équipe de
France senior comme les championnats d'Europe ou
les championnats du monde.
Q : Quels sont les qualités d’une bonne
joueuse de squash ?
R : Contrairement aux hommes qui privilégient
l’endurance et la technique, le jeu féminin est
énormément basé sur le jeu d'attaque. Je pense
donc qu'une bonne joueuse doit avoir un bon jeu
d'attaque et une bonne condition physique pour
pouvoir aller chercher les balles à l'avant du
terrain.
Q : Quelle est la nature de vos relations au
sein de l’équipe de France et de la fédération?
R : Pour l'instant, je n'ai jamais été
sélectionné en équipe de France. Je fais
simplement parti du groupe France, ce qui n'est
pas tout à fait la même chose. Ce groupe
représente les filles susceptibles d'être
sélectionnées dans l'équipe. Je penses que
chacune des filles a son caractère donc ce n'est
pas toujours évident mais la plupart du temps,
nous savons être soudées dans les moments où il
le faut. Et pour ce qui est de la fédération, je
ne la remercierai jamais assez de tout ce
qu'elle fait pour moi. De nombreux déplacements
en tournois sont effectués grâce à elle et je
lui dois beaucoup! |
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Petit lexique du squash |
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La
plupart des termes utilisés en Squash sont issus
d’anglicismes et sont pour beaucoup également
utilisés au tennis:
Amorti (Drop-shot) : Balle jouée d'une
telle manière qu'elle rebondit peu, et près du
mur frontal.
Double-Mur (Boast) : Balle jouée sur le
mur latéral ou le mur arrière afin d'atteindre
le mur frontal.
Jeu (Game) : L'ensemble d'échanges
nécessaires pour qu'un des deux joueurs atteigne
le score de onze points depuis l’été 2005.
(Avant, les scores étaient en 9 points, parfois
en dix en cas d'égalité à 8-8).
Let (Let) : Décision de rejouer
l'échange, émise par l'Arbitre, sur un appel
effectué par un des deux joueurs.
Let S.V.P. (Let, Please) : Appel effectué
par un joueur qui, s'arrêtant de jouer, demande
à l'Arbitre de statuer et d'émettre la décision
qui s’impose.
Nick (Nick) : L'angle formé par
l'intersection du parquet et d'un mur. (Cet
angle peut être visé afin de donner à la balle
un rebond réduit ou imprévisible)
Plaque de Faute, appelée communément "Tôle"
(Tin ou Board) : Couvrant toute la largeur
du mur frontal, en règle générale faite de bois
ou métal, cette plaque est surmontée d'une ligne
horizontale qui délimite la limite inférieure de
jeu.
Stroke (Stroke) : Annonce de l'Arbitre,
soit pour donner le gain de l'échange à un des
joueurs après un appel ou, afin de sanctionner
un des joueurs selon la code de conduite.
Tirage au Sort (Toss ou Spin) : Le choix
du premier serveur s'effectue un faisant tourner
une raquette.
W/O (Walk-over) : Désigne un match gagné
par forfait. |
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